Allongée par terre, sous la pluie, depuis… 5 jours ?
Contemplant Lune et Soleil qui se disputent la place d’honneur dans le ciel, voilà un bout de temps que je n’ai pas bougé, pas cillé.
A quoi bon ?
J’avais envie de regarder mes deux potes à l’amitié et la haine silencieuse dans le ciel rougi des Enfers.
Pourquoi est-il rouge, ce ciel ?
Ça c’est la question du siècle !
On dirait que tout le sang versé par les démons se déverse petit à petit dans notre couverture céleste…
Mes pensées s’arrêtent brutalement.
« C’quoi c’bordel ? »
Tous sens en alerte, je sens des choses inquiétantes…
Au bout de près d’une semaine allongée au même endroit, j’avais fini par ne plus sentir l’aura des démons qui avaient l’habitude de fréquenter l’endroit où je m’étais posée et ceux qui passaient exceptionnellement étaient en général seuls ou par groupes de un ou deux.
Là, je sentais l’aura de dizaines de personnes, même pas des démons !
Je me relève d’un bond.
« Aïe ! M*rde !! Je commence à rouiller comme une vielle épée après cinq jours passées allongée sous la pluie ! »
Déjà, je sens des auras qui se réveillent au contact du mien qui s’amplifie : les démons un peu puissants télépathiquement ont ressenti mon agitation ou le groupe de gens qui bougent.
Sans plus attendre, je me jette sur la source de la présence bizarre…
« Elle a l’air de nous encercler ! »
Je vole et dans les airs, la voie d’un spécialiste du vent, amplifiée par les artifices de sa magie résonne dans mes oreille :
« BOUGER VOTRE CUL ! ON SE FAIT ATTAQUER !
-Attaquer ? Il veut rire ? Y a qui qui aime à voir des cadavres empilés, entendre des cris de démons et la folie arriver pour leur inculper LA Terreur ?!
Je me lance vers l’aura le plus fort… Tiens… Luciando !
- Tu t’éclates bien ? Sale elfe ? Tu sais que t’es chez nous et que c’est pas avec de pauvres elfes sans défense que tu vas arriver à quelque chose ? »
Je suis furax !
Déjà ce pauvre imbécile trouble ma discussion intime avec le soleil, mais en plus sa prétention s’étend à croire qu’il peut nous battre !
Le ciel, comme si le soleil le lui avait ordonné, commence à s’énerver, suivant mon humeur plus que massacrante, des éclairs plus puissants que tout viennent marteler le sol.
« Tu l’auras voulu ! »
Je fonce droit sur un paquet d’elfes, mes éclairs à ma suite, le vent me portant, la Folie dans la main, prête à leurs voler leur raison, leur arracher les membres et leur carboniser le cœur !